Jonathan a 29 ans. S’il avoue avoir déjà mis les pieds dans un isoloir, lors des dernières élections, il a préféré se rallier au premier parti de France, celui du FN. Car, oui, si l’on observe les derniers chiffres de l’Ifop et du Cevipof, le FN pourrait atteindre des sommets, respectivement, 32% pour le premier institut, 37% pour le second, et dépasser les scores des favoris du systéme.
La colère, la déception…
Longtemps, le FN a été considérée comme un signe de désintérêt, ou associée aux électeurs peu ou pas diplômés. Aujourd’hui, à l’image de Jonathan, les électeurs veulent que leur geste ait un sens.
La colère, la déception, le sentiment que rien ne va changer ou encore l’insatisfaction sont les facteurs justifiant le choix des votants. Plus qu’un rejet, c’est un « acte politique » qu’ils souhaitent revendiquer.
Donner une voix aux sans dents
Jonathan rentre lui dans la case des insatisfaits, ceux qui ne se reconnaissent pas dans le système politique. « Le principe des partis me pose problème. Plusieurs partis s’affrontent c’est le plus fort qui l’emporte et impose sa vérité, son parcours et son programme.
« Discours moralisateurs »
Plusieurs électeurs rejoignent l’idée de Jonathan, à l’image d’Hélène qui a une « impression d’inutilité du PS et UMP, de flou dans les choses à voter et d’être représentée par des personnes surmédiatisées qui ne sont pas là pour les bonnes raisons ».
Parmi les griefs des abstentionnistes envers les candidats, reviennent couramment les affaires judiciaires mais également l’impression que le format politique actuel a besoin de se renouveler.
On retrouve enfin un sentiment de colère dans certaines propositions : « Faire souffler les politiques dans un ballon pour savoir s’ils ont le droit de conduire la France au désastre… et que ce soient les français qui gagnent les élections ».
Source modifiée du Sudouest