Bordeaux : Sacha tué par un chauffard
« l’incompréhension » de la mère de Sacha tué par un chauffard
La maman de Sacha, tué par un automobiliste qui a pris la fuite le 22 mai, a conduit une marche blanche samedi. En mémoire de son fils et pour appeler à la vigilance.
«Au début, j’étais en colère. J’avais de la haine. Aujourd’hui, je n’ai plus de colère. Après la colère, je suis dans l’incompréhension. » Ces mots sont d’Annie Thirian, maman de Sacha. Le jeune homme de 21 ans a été renversé par un automobiliste dans la nuit du 20 au 21 mai, entre 23 h 50 et 0 h 10, rue Boudet.
Il est décédé quelques jours plus tard des suites de ses blessures. Le conducteur de la voiture ne s’était pas arrêté. Les enquêteurs de la brigade des accidents et délits routiers de la direction départementale de la sécurité publique l’ont interpellé le 22 mai.
Appel à témoin
L’appel à témoin qu’ils avaient lancé dans le cadre de leur enquête a porté ses fruits. Ils ont retrouvé l’automobiliste, un père de famille de 30 ans, demeurant à Eysines, alors qu’il tentait de faire réparer sa voiture. Un des rétroviseurs a été retrouvé par les policiers sur les lieux de l’accident.
Les policiers ont aussi découvert qu’il avait déposé une plainte pour dégradation de son véhicule, quelques heures après l’accident. Il avait lui même endommagé sa voiture. En fait, un véhicule de fonction qu’il utilisait dans le cadre de son métier de commercial.
À l’issue de sa garde à vue, le parquet de Bordeaux a ouvert une information judiciaire. Le juge d’instruction l’a mis en examen pour homicide involontaire aggravé par deux circonstances, le délit de fuite et un manquement délibéré à une obligation de sécurité. Il empruntait la rue Boudet en sens interdit lorsqu’il a percuté Sacha. Il a ensuite été placé en détention provisoire.
Appel au respect
La marche blanche d’hier après-midi a réuni des proches de la famille, des copains de sa formation d’assistant de vie aux familles, et des amis de collège et de lycée. En portant des affiches « Pour toi Sacha » et une banderole à sa mémoire. L’idée de la marche est venue de Jessica, une de ses amies de formation. « Je me suis dit qu’on ne pouvait pas en rester là, qu’il fallait faire quelque chose. »
Annie Thirian a accepté l’idée. « Pour essayer d’interpeller les gens afin qu’ils soient plus vigilants au volant et plus respectueux. Mais aussi pour remercier tous ceux qui ont manifesté leur sympathie, ainsi que les policiers et le corps médical. »
source : Sudouest