Fidèle à soi

Fidèle d’amour

Nous discutions avec un ami quand la conversation vient s’investir sur le sujet de la fidélité.

Je lui dis : « es-tu fidèle ? »

Il réfléchit un instant et me répondit : « Oui. Quand je suis en couple, je suis centré sur la femme avec qui je partage un projet de vie. »

Alors je lui dis : « N’as-tu aucun désir pour d’autres femmes à ce moment ?

« Non, mon seul désir est pour la femme que j’aime. »

« Donc plus aucune femme n’éveille quoique ce soit en toi ? »

« Si, mais rien qui puisse me faire devenir infidèle »

« Mais de quoi parles-tu ? » lui dis-je.

« Eh bien que ce désir m’amène à vouloir un rapport physique »

« Bien. Mais, le seul désir m’as-tu dit est pour ta compagne ! Alors à quel moment pourrais-tu craindre d’être infidèle, si tu rencontres une femme qui éveille quelque chose en toi ? »

« C’est juste une peur de ne plus rien contrôler et que si je goûte à cette sensation,  je ne puisse plus m’empêcher d’aller plus loin »

« Ta fidélité est donc une fonction de sauvegarde liée à une peur ? »

Pas de réponse…

« Que peut-il se passer si tu vas investiguer ce « plus loin » ? »

« De trouver quelque chose de mieux et que cela devienne fade avec ma femme »

« Ca c’est une pensée, une croyance forgée par ton environnement. Cela pourrait, de la même manière, te conforter dans le fait que finalement c’est mieux entre ta femme et toi ! »

« Oui, mais c’est dangereux quand même de prendre le risque »

« Quel risque ? Celui de perdre ta femme ou ta tranquillité… et par là le risque de te retrouver face à toi ? »

« Dois-je éprouver mon amour alors ? » me dit-il

« L’amour ne s’éprouve pas, il Est ! Ce que tu éprouves c’est  ta volonté à te connaître ! Et il n’y a rien à devoir faire. Pensez devoir est déjà une forme de conditionnement. On fait ce qui est, c’est la vie !
Dans notre imaginaire de fidélité à l’autre on s’oublie, on devient infidèle à soi, on quitte son centre.

Le jour où consciemment nous sommes fidèles à nous-mêmes, plus une seule tension dans la fidélité à l’autre, plus une seule peur de ces énergies qui se meuvent dans les désirs et qui nous rendent vivant. »

« Merci à toi mon ami qui a permis cet discussion »

Source : tantrisme

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