Bordeaux : Taxis voyous contre UberPop

Encore une rixe entre UberPop et les taxis

Taxis voyous

Deux personnes ont été blessées. Les taxis ont fait le siège du commissariat hier pour demander davantage de contrôles.

es policiers devront démêler le vrai du faux. Hier vers 2 h 30, un chauffeur de taxi et un automobiliste roulant pour UberPop ont été hospitalisés suite à une rixe. Énième épisode dans la guerre à laquelle se livrent les professionnels et les adhérents de cette application qui propose du transport entre particuliers et dont l’activité a été interdite par arrêté préfectoral en février dernier.

« C’est nous qui sommes obligés de livrer les contrevenants à la police. »

Qui a donné le premier coup ? Le chauffeur d’UberPop assure qu’il venait de charger un passager quand il a subi l’assaut de taxis qui ont dégradé sa voiture à coup de batte de baseball. Le professionnel assure que quand il s’est approché il a été attaqué par un pavé qui a servi à exploser les pare-brise et à le frapper. Le premier était toujours à l’hôpital hier. Le second en est sorti et a été entendu par les policiers. Un témoin confirmerait sa version.

« Nous sommes excédés »

Une escalade dans la violence redoutée par beaucoup. En soutien à leur collègue et parce qu’ils demandaient à être reçus, des chauffeurs de taxi ont fait le siège de l’hôtel de police hier après-midi. « C’est ce qu’on explique depuis des mois », ne décolère pas Patrick Magonti, président du comité de défense des taxis de la Gironde. « Nous sommes excédés. En même temps que l’arrêté préfectoral, on nous avait promis des contrôles. Il y en a eu quelques-uns puis plus rien. C’est nous qui sommes obligés de livrer les contrevenants à la police. »

« Mais nous ne sommes pas des voyous, nous agissons dans le cadre du code de procédure pénale qui donne qualité à tout citoyen témoin d’une infraction pour appréhender le délinquant et le conduire devant les policiers. »

En se relayant hier, les taxis n’ont cependant pas coupé la circulation. Mais ils voulaient, par ce mouvement d’humeur, montrer leur ras-le-bol et dénoncer les provocations quotidiennes que sont pour eux les trajets effectués sous leur nez et en toute impunité par les chauffeurs d’UberPop. « En plus, la justice n’apporte aucune réponse. Les premiers chauffeurs d’UberPop ne seront jugés pour exercice illégal de la profession de taxi ou travail dissimulé que début juillet. »

Source : Sudouest

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