Bordeaux : Alain Juppé provoque les éboueurs

Grève des éboueurs.

Alain Juppé organise un ramassage privé des ordures ménagères, les grèvista sont furieux.

Après l’enlèvement des ordures mercredi dans le centre-ville et le blocage par les grévistes de l’accès aux centres d’incinération pendant quelques heures, Alain Juppé annonce un arrêté d’insalubrité.

Alors que les agents de la propreté de Bordeaux Métropole ont durci le ton mardi et ont boycotté une commission technique, Alain Juppé a réaffirmé sa fermeté. Dans un communiqué, le maire de Bordeaux et président de la Métropole a déploré l’état d’insalubrité dans lequel la ville de Bordeaux est plongée » et organisé le ramassage des ordures dans des secteurs du centre-ville, « en plein accord avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux ».

C’est la société privée Suez, justement financées par la Chambre de commerce, qui s’est chargée de cette opération, qui a démarré à 5 h 30 ce mercredi matin avec un seul camion.  Il a fallu une heure pour dégager la rue Leupold. Le camion a poursuivi avec la place Saint-Pierre, les rues de la Devise et des Piliers-de-Tutelle avant de finir, en fin de matinée, par la rue Saint-Rémi. Les opérateurs ramassent, mais ne peuvent pas tout nettoyer.

Les restaurateurs, eux, ont normalement des contrats à l’année avec des sociétés privées qui poursuivent leur travail malgré cette grève.

Les dépôts bloqués pendant trois heures

Une décision qui ne passe chez les éboueurs grévistes. Tôt ce matin, les grévistes ont bloqué les trois dépôts d’incinération des déchets : Astria, Bordeaux-nord et Bègles de manière à empêcher les non-grévistes de venir déverser les bennes dans ces centres d’enfouissement.

« C’est de la provocation de sa part »

Et d’installer des cadenas pour bloquer les portails d’entrée du site. « A Bègles, la Métropole a mandaté un huissier pour constater le blocus. Et cet huissier a fait casser le cadenas pour permettre aux camions-bennes de rentrer pour vider leurs bennes », explique Raymond Léglise (FO). Vers 9 heures, tout était cependant rentré dans l’ordre.

Selon le syndicaliste, les agents de propreté en grève sont furieux de la décision d’Alain Juppé d’organiser un ramassage privé des ordures ménagères. « La colère est encore montée d’un cran, car c’est de la provocation de sa part. Nous continuons donc notre mouvement et demain nous devrions manifester dans les rues de Bordeaux pour crier notre colère ».

Source modifiée du Sudouest

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