chiffrer le contenu d’un message
La clé publique sert à chiffrer le contenu d’un message
Deux usages principaux, complémentaires : signature et chiffrage
La clé privée sert à signer un message. Lorsque je signe un message avec ma clé secrète, que je suis le seul à posséder et qui est protégée par la passphrase, GnuPG en crée un résumé qui, grâce à ma clé publique, garantit au destinataire que je suis bien le signataire du message, que je suis bien celui que je prétends être.
La clé publique sert à chiffrer le contenu d’un message, à l’image d’un cadenas ouvert. Je chiffre un message avec la clé publique de mon correspondant (je «ferme son cadenas» sur mon message). Lui seul pourra le déchiffrer («ouvrir le cadenas») avec sa clé privée et sa passphrase.
Lancer le terminal et taper la commande suivante :
gpg --gen-key
Ex. le début du poème Deux oiseaux de Jean-Paul Labaisse :
Ce sont deux oiseaux blancs qui volent dans le ciel, Très haut, très loin, au-delà des mortes clairières,
donne l’excellente passphrase : Cs2obqvdlc,Th,tl,a-ddmc,
On peut aussi utiliser une “vraie” phrase, ordinaire, avec les majuscules, les espaces et la ponctuation, mais attention à être bien en mesure de la taper sans erreur…
La génération de la paire de clés commence.
find / -name abcdefg.
Vérifions en faisant la liste des clés
gpg --list-keys pub 1024D/6A82BA76 200X-XX-XX uid Jean Peyratout <jean.peyratout@scideralle.org> sub 1024g/5188C337 200X-XX-XX
Ma clé publique a été créée, et elle possède l’identifiant 6A82BA76. Cet ID n’a que 8 caractères, il existe un risque de confusion avec celui d’une autre clé publique. Aussi, pour limiter le risque d’erreur, on préfère utiliser l’empreinte digitale de la clé, appelée fingerprint. C’est cette fingerprint que l’on échangera avec ses correspondants du réseau de confiance.
Affichons la fingerprint avec la commande gpg –fingerprint
gpg --fingerprint /home/jean/.gnupg/pubring.gpg ----------------------------- pub 1024D/6A82BA76 200X-XX-XX Empreinte de la clé = 369E F6DD 42CD 59CD B20D FBB3 CB81 4641 6A82 BA76 uid Jean Peyratout <jean.peyratout@scideralle.org> sub 1024g/5188C337 200X-XX-XX
Voilà l’empreinte de ma clé publique : 369E F6DD 42CD 59CD B20D FBB3 CB81 4641 6A82 BA76 Elle se termine par les 8 caractères 6A82BA76 vus précédemment.
Notez votre empreinte, elle vous servira plus tard pour échanger avec vos partenaires dans le réseau de confiance. On note en général sur une carte de visite ou une languette de papier la fingerprint de sa clé publique pour pouvoir la donner facilement et éviter les erreurs de retranscription manuelle.
On peut aussi utiliser un logiciel graphique pour gérer ses clés GPG, comme Enigmail (extension du courrielleur Thunderbird, c’est celui que j’utilise au quotidien), Seahorse, GnomePGP, GPA, KGpg…
Nous avons généré deux clés interdépendantes et ne fonctionnant pas l’une sans l’autre.
Ces clés sont enregistrées par défaut dans le répertoire .gnupg de l’utilisateur ~/.gnupg/. À l’intérieur de ce répertoire se trouvent deux fichiers, pubring et secring, avec respectivement les clés publiques et secrètes.
Pour utiliser une image, on peut dire que la clé publique est un cadenas ouvert, mis à la disposition de tous. N’importe qui peut le verrouiller sans votre intervention. Mais seule la clé privée correspondante, celle que vous êtes seul(e) à posséder, est capable d’ouvrir ce cadenas.
Avant d’aller plus loin, il faut créer des certificats de révocation. Si votre clé s’avérait compromise, perdue ou périmée, ce certificat de révocation vous permettra de le signaler à tous (mon_id est l’identifiant à 8 caractères vu au début, mais on peut aussi utiliser le nom ou le pseudo choisi).
La commande est la suivante :
gpg --gen-revoke mon_id
gpg --gen-revoke mon_id >.gnupg/revoque.macle
Pour révoquer une clé, il faut donc avoir généré un certificat de révocation comme indiqué ci-dessus.
On commence par importer le certificat :
gpg --import /.gnupg/revoque.macle
Puis on envoie la clé de révocation sur un serveur :
gpg --send-key mon_id
Une fois vos clés générées, il faut stocker votre clé publique sur un serveur de clés pour que vos interlocuteurs puissent la trouver s’ils souhaitent vous envoyer un courriel chiffré.
Nous allons utiliser le serveur http://pgp.mit.edu du MIT (Massachusetts Institute of Technology), il y en a bien d’autres, notamment http://www.pgp.net/pgpnet/wwwkeys.html. La plupart des serveurs de clés GPG/PGP sont interconnectés et se réactualisent mutuellement au bout d’un certain temps.
gpg --keyserver pgp.mit.edu --send-keys mon_id
Après quelques heures la clé publique sera répliquée sur les autres serveurs de clés.
Au-delà des aspects techniques, le cœur de l’utilisation des clés GPG est leur authenticité, garantie par le réseau de confiance.
Lorsqu’on rencontre quelqu’un avec qui on veut avoir des échanges utilisant les clés GPG, on échange ses fingerprint.
L’échange doit être précédé par la vérification de l’identité réelle des personnes grâce aux papiers officiels d’identité. C’est indispensable ! Puis on échange les fingerprint.
Une fois la fingerprint de votre correspondant récupérée, on télécharge sa clé publique à partir d’un serveur de clés en utilisant les huit derniers caractères de l’empreinte, ici la mienne sur le serveur pgp.mit.edu :
gpg --keyserver pgp.mit.edu --recv-keys 6A82BA76
Relancer la commande gpg –fingerprint pour afficher la fingerprint correspondant à la clé que l’on vient de télécharger sur le serveur.
gpg --fingerprint 6A82BA76 pub 1024D/6A82BA76 200X-XX-XX Empreinte de la clé = 369E F6DD 42CD 59CD B20D FBB3 CB81 4641 6A82 BA76 uid Jean Peyratout <jean.peyratout@scideralle.org> sub 1024g/5188C337 200X-XX-XX
Il ne reste plus qu’à comparer le résultat obtenu à l’écran avec l’empreinte indiquée sur la carte de visite. Si les deux concordent, alors vous êtes vraiment sûr(e) que la clé publique qui se trouve maintenant dans votre trousseau est bonne, qu’elle correspond à la personne avec laquelle l’échange physique des cartes et la vérification des papiers d’identité ont été faits.
Vous pouvez “signer” cette clé publique avec votre propre clé.
Éditons la clé reçue, avec l’id (8 caractères) ou le nom. Les deux commandes
gpg – -edit-key peyratout ou
gpg – -edit-key 6A82BA76 sont équivalentes.
gpg --edit-key son_id blahblah nom, ID, date, etc. Commande>
La signature se fait en deux parties :
Commande> trust Décidez maintenant à quel point vous avez confiance en cet utilisateur pour qu'il vérifie les clés des autres utilisateurs (vous pouvez vérifier son passeport, vérifier les empreintes de plusieurs sources différentes, etc.) 1 = ne sais pas ou ne dirai pas 2 = je ne fais PAS confiance 3 = je crois marginalement 4 = je fais entièrement confiance 5 = je donne une confiance ultime m = retour au menu principal Votre décision ?
Indiquez comment vous avez confiance en cet utilisateur (pour le fait de vérifier avec soin l’identité de ses correspondants GPG).
Puis passons à la façon dont s’est déroulée la vérification de la clé
Commande> sign Signer vraiment tous les noms d'utilisateurs ? (o/N)
Indiquez avec quel soin l’identité de la personne a été vérifiée. Entrez votre choix, puis entrez votre passphrase pour signer la clé.
La commande save permet d’enregistrer les changements.
La commande quit permet de sortir du mode interactif. Si des changements n’ont pas été enregistrés, GnuPG propose de le faire avant de quitter.
On peut aussi utiliser la commande :
gpg --sign-key son_id
Vous avez maintenant signé la clé de votre correspondant, vous pouvez donc exporter sa clé publique pour signaler au reste du monde que vous l’avez signée.
gpg --keyserver pgp.mit.edu --send-keys
Ainsi ceux qui font confiance à votre clé pour savoir que vous vérifiez avec attention l’identité de ceux auxquels vous signez leur clé GPG pourront également faire confiance à leurs clés, modulo les niveaux de confiance que vous avez vous-même accordés.
Il faut de temps en temps mettre à jour son trousseau de clés publiques pour savoir si certaines ont été signées ou révoquées.
gpg --keyserver pgp.mit.edu --refresh-keys
Des keysigning parties sont organisées à l’occasion de rencontres pour étendre le réseau de confiance. À cette occasion on échange ses fingerprint (d’où l’intérêt de la carte de visite ou de la bandelette de papier préparée à l’avance) après avoir vérifié avec soin l’identité de ses interlocuteurs, y compris quelqu’un qu’on côtoie depuis longtemps. Par commodité de langage on parle souvent d’“échange de clés”.
À ce niveau vous avez pu vous rendre compte que la paire de clés créée correspond à un nom, une adresse courriel et un commentaire. Mais il est inutile de créer une clé par adresse courriel, il suffit simplement de rajouter des identités (les trois informations nom réel, adresse courriel, commentaire) à votre clé personnelle pour pouvoir signer plusieurs adresses courriel avec la même clé GPG.
Tout comme pour signer une clé, la commande d’édition est la suivante :
gpg --edit-key mon_id
Le logiciel affiche les informations dont il dispose puis vous propose de saisir une commande.
Voilà ce que ça donne dans mon cas (avec jean ou 6A82BA76 à la place de mon_id
) :
gpg --edit-key jean gpg (GnuPG) 1.4.9; Copyright (C) 2008 Free Software Foundation, Inc. This is free software: you are free to change and redistribute it. There is NO WARRANTY, to the extent permitted by law. La clé secrète est disponible. pub 1024D/6A82BA76 créé: 2003-11-10 expire: jamais utilisation: SC confiance: ultime validité: ultime sub 1024g/5188C337 créé: 2003-11-10 expire: jamais utilisation: E [ ultime ] (1). Jean Peyratout <jean.peyratout@abul.org> [ ultime ] (2). [jpeg image of size 2098] [ ultime ] (3) Jean Peyratout <jean@abul.org> [ ultime ] (4) Jean Peyratout <jean.peyratout@scideralle.org> [ ultime ] (5) Jean Peyratout <Jean.Peyratout@aful.org> [ ultime ] (6) Jean Peyratout <jean.peyratout@free.fr> [ ultime ] (7) Jean Peyratout (Pro) <jean.peyratout@ac-bordeaux.fr> [ ultime ] (8) Jean Peyratout <jean.peyratout@laposte.net> [ ultime ] (9) Jean Peyratout <jean.peyratout@terredadeles.org> [ ultime ] (10) Jean Peyratout <j.peyratout@terredadeles.org> Commande>
Cette fois-ci, la commande à entrer est adduid
Commande> adduid
Il vous est ensuite demandé de remplir les mêmes champs que lors de la création de la clé, c’est à dire le nom (au moins 5 caractères), une adresse courriel et un commentaire (facultatif).
Puis la commande save
vous permet d’enregistrer les changements, et enfin la commande quit
permet de sortir du mode interactif.
Commande> save
Commande> quit
Pour finir, envoyez votre clé modifiée au serveur de clés (ici celui du MIT) :
gpg --keyserver pgp.mit.edu --send-keys mon_id
Merci à Guillaume Subiron
gpg --gen-key
gpg --gen-revoke mon_id_clef
gpg --keyserver pgp.mit.edu --send-keys mon_id_clef
gpg --keyserver pgp.mit.edu --recv-keys son_id_clef
gpg --fingerprint id_clef
gpg --list-keys
gpg --edit-key id_clef
Commande> trust
Commande> sign
Commande> quit
gpg --sign-key id_clef Source : Abuledu
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