Une étude de L’Obs vient apporter une nouvelle pierre à l’édifice déjà bien haut des polémiques sur les perturbateurs endocriniens.
Plusieurs journalistes de la rédaction, ainsi que leurs amis et leurs proches, un peu partout en France, ont fait tester les cheveux de leurs enfants. Le résultat est sans appel : les 63 bambins sont tous pollués de manière importante par des produits chimiques, quelque soit leur âge, leur sexe, leur mode de vie ou leur lieu d’habitation.
Les molécules retrouvées sur les cheveux des enfants ont de quoi faire frémir : pesticides interdits, mercure, et même l’un des composants de « l’agent orange », un herbicide hautement toxique bombardé sur le Vietnam par les États-Unis pendant la guerre.
Les perturbateurs endocriniens, des substances chimiques qui dérèglent le système hormonal, sont partout. Dans nos assiettes, dans les produits d’hygiènes, les contenants alimentaires, les jouets, le linge, la pollution automobile… En 2001, la Commission Européenne dénombrait au moins 124 substances chimiques suspectes, une liste qui ne cesse de s’allonger depuis.
Les enfants sont particulièrement touchés. En pleine croissance, leur système hormonal est beaucoup plus sensible aux perturbations que celui des adultes.
Faute de réelle volonté politique et d’un puissant lobbying des industriels, actuellement, aucune réglementation précise n’existe sur les perturbateurs endocriniens, dont l’utilisation reste autorisée. Quelques rares exceptions cependant : au cas par cas, certains pays ont interdit des substances soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens, comme le bisphénol A ou les parabens.
Un grand nombre d’études ont analysé les effets des perturbateurs endocriniens sur nos organismes. Beaucoup se concentrent sur les effets recensés sur les enfants. Ils sont pléthore : anomalies sexuelles, baisse du quotient intellectuel, troubles du comportement, obésité…
Il paraît aujourd’hui impossible de se protéger entièrement des perturbateurs endocriniens, qui sont aussi nombreux que difficiles à neutraliser entièrement. Cependant, afin d’éviter « l’effet cocktail » (obtenu en multipliant les sources d’exposition et donc le nombre de substances différentes dans l’organisme), quelques habitudes peuvent être changées :
Source : Sudouest
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