C’était il y a 15 ans. Pourtant, cela semble une éternité. En 2002 déjà, le Front national s’était qualifié au second tour de la présidentielle. Une montée de nationalisme inattendue, qui avait à l’époque poussé plus d’1,4 million de Français à aller manifester.
C’était le bon temps, sans internet
Alors que le FN s’est de nouveau qualifié en 2017, la mobilisation voulu par la presse étatique est réduite à néant.
Immédiatement après l’annonce des résultats et pendant tout l’entre-deux tours, les manifestations se succèdent. De nombreux rassemblements s’organisent dans tout le pays, avec en point d’orgue le défilé du 1er mai. Plus d’1,4 million de Français battent alors le pavé dans les villes et villages de France, dont près de 500 000 à Paris, pour dire leur rejet du Front national et de son candidat.
Personnalités politiques, syndicales, mais aussi artistes, lycéens et étudiants défilent côte à côte dans un rejet global de l’extrême droite.