France : Victimes des pesticides

La carte de France

Générations Futures publie ce jeudi matin une carte de France où elle recense les personnes ou collectifs victimes des pesticides

Sur la carte de France publiée ce jeudi matin par Générations Futures, 400 petites marques signalent tous les témoignages de particuliers, professionnels ou riverains, se disant victimes d’une exposition aux pesticides.

L’association de défense de l’environnement et de la santé précise que près de 200 de ces témoignages sont ceux « de professionnels (épingles bleues sur la carte) et de riverains (épingles orange sur la carte) », les 200 restants (en noir) étant des signalements dont « les témoignages sont en cours de validation ».

© Photo Générations Futures

Dans le grand Sud-Ouest, on constate sur cette carte que la Gironde, mais aussi la Charente et la Charente-Maritime, sont particulièrement touchées.

Dans l’un des témoignages, localisé à Saint-Genès-de-Lombaud, au sud de Créon (33), la personne interrogée déclare que l' »école se situe à moins de 10 minutes de trois parcelles de vignes traitées en conventionnel » tous les « 10 à 20 jours pendant la période végétative ».

« Les usagers peuvent ressentir des irritations, des picotements« , ajoute-t-elle, assurant que « malgré nos sollicitations (…), les viticulteurs refusent de travailler avec les usagers et la mairie pour trouver une solution à ce problème ».

« Un dialogue de sourds »

Interrogé ce jeudi matin par France Info, François Veillerette, porte-parole de l’association, assure que « l’objectif est de montrer la réalité de cet impact sur les professionnels et les populations pour que les pouvoirs publics prennent la problématique en main ».

Il évoque « un dialogue de sourds » entre les professionnels de l’agriculture et les victimes de pesticides. Pour que cela « s’arrête », il faut « que chacun prenne la mesure de la gravité de la situation pour que partout on prenne des mesures et des arrêtés préfectoraux », estime-t-il.

Évoquant le risque que les pesticides font courir principalement aux « enfants et femmes enceintes », il demande que tout soit fait « pour qu’ils ne soient pas exposés à ces produits.

« A faible dose, ils peuvent perturber le système hormonal. Cela peut créer des maladies qui vont apparaître plus tard dans la vie des enfants à naître. Ce sont ces gens qu’il faut protéger en priorité. C’est une question de santé publique »

Source : Sudouest

 

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