Fin des Guignols de l’info
Mobilisation contre la suppression des Guignols de l’info de Canal+
Plusieurs médias confirment la disparition des « Guignols de l’info » à la rentrée, tandis que sur les réseaux sociaux, les internautes se mobilisent autour de « #TouchePasAuxGuignols »
La disparition des Guignols de l’info se précise. L’émission satirique »ne retrouvera pas l’antenne de Canal+ », suite à une décision prise par Vincent Bolloré, patron du groupe », rapporte Metronews, confirmant une information du site Puremedias.
La nouvelle survient deux jours après la mort lundi l’âge de 68 ans d’Alain de Greef, l’ancien numéro deux de Canal+ dont les « Les Guignols » étaient l’invention.
« Ni Vivendi, ni Canal + ne font de commentaire », a déclaré un responsable du groupe Bolloré.
« Vincent Bolloré réunira les actionnaires du groupe, vendredi 3 juillet pour entériner la décision », écrit Metronews, qui cite une source « proche de l’équipe des auteurs ». Selon le site d’informations, « le capitaine d’industrie n’appréciait que très moyennement le programme ».
Selon le site Puremedias, Vincent Bolloré envisagerait de faire passer l’émission à un rythme hebdomadaire.
Interrogé récemment sur France Inter à propos de « l’esprit Canal », Vincent Bolloré avait déploré l’abus « de dérision » de la chaîne, regrettant une tendance à se « moquer des autres », un message à peine voilé adressé à l’émission phare de la chaîne cryptée.
Mobilisation sur les réseaux sociaux
Une pétition circulait mercredi soir sur les réseaux sociaux pour protester contre la disparition du programme, tandis que le hashtag #TouchePasAuxGuignols figurait parmi les sujets les plus commentés sur Twitter. Plusieurs personnalités politiques ont manifesté par ce biais leur soutien aux Guignols de l’info.
Claude Bartolone, le président PS de l’Assemblée nationale, a estimé jeudi sur France Info qu’il « faut sauver » l’émission satirique.
Pour le quatrième personnage de l’Etat, qui a « regretté », en riant, de ne pas avoir sa marionnette, cette émission s’inscrit dans la tradition du « fou du roi », avec un « côté acide » qui « amène à parfois mal réagir » mais qui « aère l’actualité et la manière de commenter la politique ».
Parodie de journal télévisée présentée par PPD, caricature du journaliste Patrick Poivre d’Arvor, l’émission brocarde depuis près de 30 ans tout ce que le monde politique, des médias, ou du show-business compte de personnalités.
Source : Sudouest