Cyclisme

Cyclisme : Tactique de course

Controler, attaquer, concretiser!

Controler au Premier tiers de la course

Il est nécessaire faire la course en tête, pour éviter les chutes et les risques d’échappées dangereuses. Une cassure et il figurera dans le groupe de lâchés. Celui qui fait la course en tête se donne la possibilité d’attaquer ou contre-attaquer. Toutefois en position trop avancée, il s’expose à l’usure du vent.
Au bout de quelques tours il est possible de se rendre compte du meilleur endroit pour placer une attaque (circuits). Ouvrir l’œil, ne pas laisser les meilleurs se dégager et intervenir lorsqu’un groupe de coureurs se forme devant le peloton.
Dans les mouvements de va et vient, dans les alternances d’accélérations et de ralentissements, le coureur avisé évitera de produire des efforts solitaires.
Quand l’intensité de l’épreuve est moindre, en profiter pour retrouver de la souplesse de jambes et se délasser.

Attaquer au Deuxième tiers de la course

Le meilleur moment pour une attaque est celui qui marque la fin d’une échappée. Les coureurs en tête du peloton ont fourni l’effort nécessaire pour neutraliser les attaquants et les attaquants eux-mêmes éprouvent le besoin de souffler. C’est l’instant favorable pour sortir du peloton par surprise au plus fort de sa vitesse. L’attaque peut se produire à tout moment, plus elle sera inattendue, plus seront sérieuses ses chances de réussir.
Points stratégiques : à l’approche d’un virage où le vent devient favorable, à la fin d’une échappée, quand le groupe est à une dizaine de mètres devant. Les attaques les plus payantes se produisent pourtant dans les rampes, d’où la nécessité d’aborder les cotes en bonne place: les meilleurs pourront sortir avant le sommet, tandis que les mauvais grimpeurs éviteront d’être lâchés.
Ne jamais s’engager dans une échappée solitaire, durant les deux premiers tiers de la course sauf si le parcours est très accidenté, mais en revanche ne jamais reculer devant une entreprise réunissant plus de cinq participants.
Le vent joue un rôle essentiel, à moins d’être extrêmement puissant, le coureur qui lutte seul contre le vent est condamné. Par contre le vent dans le dos autorisera à lancer des attaques très tôt.
Dans le cas d’un circuit, il est opportun d’attaquer contre le vent, à l’approche d’un virage après lequel le vent devient favorable.

Concretiser au troisième tiers de la course

A ce moment de la course, toute attaque risque de devenir décisive car la fatigue s’accentuant, les réactions deviennent moins violentes. Si elle se produit, il faut faire le portrait de ceux qui vous entourent et organiser l’échappée, ainsi tout le monde croit en sa chance et les énergies sont décuplées.
Il ne faut surtout pas s’affoler si le peloton reprend du temps: phénomène de yoyo.
Dans le peloton, les équipiers des coureurs échappés se portent en tête et règlent l’allure en menant un faux train le plus longtemps possible. C’est ce qui s’appelle mettre le frein.
Le coureur dans l’échappée ne doit pas s’économiser tout en évitant de relayer plus fort et plus longtemps que les autres. Il est astucieux de choisir sa place dans la file pour assurer le relais au moment le plus favorable(à l’abord d’une légère descente par exemple), prendre le siège du coureur offrant le meilleur abri, éviter de passer en tête devant le coureur le plus puissant, le retour à la fin du groupe risque alors d’être trop rapide, obligeant à un effort additionnel pour ne pas être décollé.
Si un coureur d’échappée refuse de participer, accélérer d’une manière un peu sèche au sommet d’une rampe ou à la sortie d’un virage pour vérifier si son attitude relève d’un état de fatigue ou d’un calcul.
Maintenant la fin de course est proche, et à moins d’avoir fait le ménage auparavant pour franchir la ligne d’arrivée en solitaire, il vous faudra sprinter pour gagner ce qui fera très prochainement le thème d’un nouveau sujet.

PS: bien sur tous ces exemples ne sont pas toujours des vérités, les scénarios de courses étant toujours très différents. D’où l’importance de » mettre un dossard car rien ne vaut le vécu d’une course pour se forger l’expérience. Soyez à l’écoute des meilleurs et des vieux briscards, et surtout observez les bien, car ils sont le secret de la réussite.

Source : eric nachez

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