le prévenu de 28 ans, converti au Salagisme depuis quelques années et passionné d’armes, présenté à l’audience des comparutions immédiates du tribunal correctionnel de Bordeaux lundi, avait un profil qui ne pouvait laisser indifférent.
Ce sont les gendarmes de la brigade de Libourne qui ont été à l’origine de ses difficultés. Il a été interpellé dans le cadre d’une enquête sur des vols et recel de vols. De là, les gendarmes sont allés perquisitionner son domicile de Bruges en fin de semaine dernière. Ils ont découvert dans son appartement une douzaine d’armes de poing et des livres sur le salafisme
Ce qui a conduit à l’ouverture d’une deuxième procédure pour détention illégale d’armes qui a valu au jeune homme un placement en garde à vue puis un déferrement au parquet qui a décidé de le renvoyer en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel.
Licencié dans un club de tir
Dans le box des prévenus, le jeune homme, cheveux rasés et barbe fournie, n’a fait aucune allusion à son engagement religieux.
Il a en revanche évoqué sans détour son passé militaire au sein de l’armée de l’air, qu’il a dû quitter à la suite d’un accident et sa passion depuis tout jeune pour le tir et les armes. « J’ai été licencié dans un club à Mérignac jusqu’en 2013. J’ai toujours aimé les armes. Mais celles que je possède n’étaient pas en état de marche. »
C’est un des aspects qui a intrigué les gendarmes, puis les policiers qui ont pris le relais. L’homme a acquis des Zoraki à air comprimé qu’il a transformés. Ce qui les fait entrer dans la catégorie B, soumise à autorisation.
Son engagement religieux, il ne l’a évoqué que devant les enquêteurs et devant son avocate, Me Marlène Durand. Il s’est défini comme un salafiste quiétiste, courant du salafisme qui n’incite pas à la violence, mais invite ceux qui adhèrent à cette voix à aller vivre au Qatar.
Le passionné d’armes a reconnu qu’il envisageait de quitter la France pour l’Égypte avec sa famille. Des éléments qui n’ont semble-t-il pas échappé aux autorités puisqu’il faisait l’objet depuis quelques mois d’une fiche de renseignement, dite fiche S, qui n’implique aucune action coercitive. Cet engagement religieux n’a rien d’illégal. « Nous ne sommes pas dans un dossier de violences avec arme, soulignait par ailleurs Me Durand. Sur les 17 scellés constitués avec les armes retrouvées, il n’y a que deux armes véritables, qu’il a utilisées jusqu’en 2013, au sein d’un club de tir. Ce n’est donc que de la détention irrégulière de ces deux armes. »
Avant elle, Sylvie Rodrigues, substitut du procureur, a rappelé que la peine encourue pour détention illégale d’arme était de trois ans ferme. Elle se disait aussi intriguée par le nombre d’armes démontées trouvées dans l’appartement. Elle a requis six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve et demandait au tribunal de prononcer une interdiction de détenir des armes.
Après délibéré, le tribunal, présidé par Noria Faucherie, a condamné le prévenu à trois mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve et a prononcé une interdiction de détenir une arme pendant trois ans et la confiscation de toutes les armes saisies, en état de marche ou non.
Source modifiée : Sudouest
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