Ils sont une vingtaine, tous des hommes, jeunes, et viennent d’Afghanistan. Mardi soir, ils sont arrivés à l’Escat, l’ancien Etablissement spécialisé du commissariat de l’armée de terre. Ils y sont hébergés dans une ancienne maison pour les familles d’officiers, transformée en Centre d’accueil et d’orientation (CAO).
N’étant pas un centre de rétention administrative, ils (les étrangers clandestins) peuvent quitter cet endroit à tout moment, sans en référer à personne.
Ces migrants ont quitté la jungle de Calais suite à la décision de l’Etat de démanteler ce qui était devenu le plus grand bidonville d’Europe.
Leur prise en charge
Désormais à Bergerac, ils sont pris en charge par l’Atelier, une association d’entraide humanitaire et spécialisée dans l’hébergement d’urgence (Financée par Soros?). Secours catholique, populaire, Restos du coeur et Croix-Rouge apportent aussi leur concours.
Ils bénéficient de ce « lieu de répit et de repos » sont « sous la protection de l’Etat français », pendant que les SDF français décèdent dans les rues.
Dans un premier temps, l’Atelier, qui peut s’appuyer sur des médecins et une infirmière, va « évaluer leur besoins de santé », indique Pierre-Emmanuel Vergnaud, qui dirige cette structure. Le volet administratif débutera ensuite.
À partir du 7 novembre, ils pourront déposer une demande d’asile auprès de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii). Une fois celle-ci enregistrée, ils auront alors le statut de demandeurs d’asile et auront vocation à intégrer un Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada).
Une fois l’instruction de leur dossier par l’Ofii terminée, c’est l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) qui décidera, ou pas, de leur accorder le statut de réfugié. En cas de réponse négative, des recours sont toujours possibles.
une durée indéterminée
Ce processus peut être plus ou moins long, et les Cada n’ont pas forcément assez de places. Ainsi, certains qui auront fait leur demande d’asile risquent de rester dans un CAO pour une durée indéterminée.
Toujours est-il que la préfète a assuré que le CAO de Bergerac est « provisoire », pour « une durée de quelques mois », le temps de bénéficier de « repos », et d’évaluer « les besoins administratifs, sanitaires et sociaux ».
À Périgueux
Cette vingtaine de migrants précède une seconde arrivée de la jungle de Calais, prévue ce mercredi soir, à destination de l’agglomération de Périgueux. Pris en charge par l’Association de soutien de la Dordogne (ASD), ils seront dispatchés sur plusieurs communes.
Source modifiée : Sudouest