Nice : pression de Cazeneuve

Modifier la réalité!

le ministère de l’Intérieur a ordonné de mentir sur le dispositif de sécurité.

Sandra Bertin affirme que le ministère de l’Intérieur a exigé qu’elle rende un rapport précisant que la police nationale était bien sur les lieux, alors qu’elle n’apparaîtrait pas sur les vidéos

Ya-t-il eu volonté de tronquer ou modifier la réalité des événements du soir du 14 juillet à Nice? La policière municipale en charge de la vidéosurveillance le soir de l’attentat affirme avoir reçu des pressions du ministère de l’Intérieur pour modifier son rapport sur le dispositif policier le 14 juillet, dans un entretien au Journal du dimanche.

« Le lendemain des attentats, le cabinet du ministre de l’Intérieur a envoyé un commissaire au CSU (centre de supervision urbain) qui m’a mise en ligne avec la Place Beauvau », raconte Sandra Bertin, chef du CSU.

Taper des positions que je n’ai pas vues à l’écran

J’ai alors eu affaire à une personne pressée qui m’a demandé un compte rendu signalant des points de présence de la police municipale, les barrières, et de bien préciser que l’on voyait aussi la police nationale sur deux points dans le dispositif de sécurité (Sandra Bertin)

« Je lui ai répondu que je n’écrirais que ce que j’avais vu. Or la police nationale était peut-être là, mais elle ne m’est pas apparue sur les vidéos. Cette personne m’a alors demandé d’envoyer par e-mail une version modifiable du rapport, pour ‘ne pas tout retaper’. J’ai été harcelée pendant une heure, on m’a ordonné de taper des positions spécifiques de la police nationale que je n’ai pas vues à l’écran. A tel point que j’ai dû physiquement renvoyer du CSU l’émissaire du ministère ! »

« J’ai finalement envoyé par e-mail une version PDF non modifiable et une autre modifiable. Puis, quelques jours plus tard, la sous-direction antiterroriste m’a demandé d’effacer les bandes des six caméras que j’ai mentionnées dans mon rapport, celles qui ont filmé la tuerie. On nous a demandé, pour les besoins de l’enquête, d’extraire huit jours de bande sur 180 caméras. Et maintenant il faudrait en effacer certaines pour empêcher leur diffusion au public… »

Source modifiée : Sudouest

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*