France : Juppé le plan J

Retour du condamné.

Alain Juppé, écrasé par François Fillon lors de la primaire de la droite, se prépare à trahir.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la presse mainstream jette toutes ses forces dans la bataille pour promouvoir ses candidats, enfin, les candidats choisis par l’oligarchie, pas par le peuple. C’est le cas de Fillon, on s’en rend tous compte. Choisi massivement par le peuple de droite – on rappelle sans ironie qu’il y a un peuple de droite – l’ancien Premier ministre a subi une campagne de dénigrement comme on n’en a jamais vue en France. Un déni total de démocratie puisque le consortium des médias dominants a décidé que François Fillon ne serait pas le candidat de la droite pour le premier tour du 23 avril 2017. Ce sera peut-être le triste Juppé.

Le Parisien du jour détaille le plan de retour du naufragé :

Depuis fin novembre, blessé, il ruminait sa défaite à la primaire et laissait sans réponse les SMS de ses amis l’exhortant à faire son devoir. Mais mercredi, il a eu un « haut-le-cœur », selon un proche, en entendant François Fillon mettre en cause l’institution judiciaire et annoncer qu’il se maintiendrait même mis en examen. Juppé l’a donc assuré à une poignée de fidèles : il est « prêt » à être le recours. Il leur a donné son feu vert pour lancer les hostilités.Récit, côté coulisses, du plan J comme Juppé.

Le portable du maire de Bordeaux a chauffé hier. Il voulait cadrer les choses avec ses amis pour ne pas donner l’impression d’organiser un putsch. « Je resterai loyal », a-t-il répété. Mais loyal ne veut pas dire inactif. « Je ne me défilerai pas. Cette situation ressemble à un suicide collectif », juge-t-il. Mais il veut « une lame de fond ». « L’appel ne peut pas venir que des gens qui étaient déjà pour moi, il faut que ce soit plus large », leur a-t-il dit.

 

L’hystérie médiatico-politique actuelle (voir l’inversion accusatoire de Benoît Hamon), qui permet à l’oligarchie de brouiller le débat social, rappelle l’entre-deux tours du 21 avril 2002, lorsque les intoxiqués par la propagande de l’époque avaient défilé contre un fascisme inexistant, c’est-à-dire une victoire quasi-impossible, au demeurant, de Jean-Marie Le Pen au second tour. À une différence près : aujourd’hui, il n’y a plus de manifestation populaire contre le FN ; au contraire, il n’y a que les dernières forces du Système qui sont jetées dans la bataille pour faire croire à un soulèvement populaire, à un front populaire.

On l’a vu, ce « soulèvement » populaire : quelques centaines d’antifas, soutenus par la haute hiérarchie politique et le ministère de l’Intérieur, des étudiants perdus qui ne comptent plus sur leurs études pour construire leur avenir, des racailles jouissant d’une impunité étrange lors de leurs déprédations, et enfin, une poignée de têtes creuses lycéennes manipulées par les sorciers trotskistes du PS. Pathétique tableau du soclalisme, quand on pense à ce qu’il a été il y a un siècle ou encore 40 ans.

 

Les troupes commençant à manquer, le Système pousse ses employés du dispositif médiatico-politique à prendre le relais. Les loups sortent du bois, avec un objectif en tête : descendre Marine Le Pen, et accessoirement François Fillon. Ce dernier étant beaucoup plus contrôlable, car il appartient à un camp totalement sous contrôle. C’est ce qu’on a vu avec le rappel à l’ordre sarkozyste. On se retrouve donc non pas avec une campagne droite/gauche, mais haut/bas, avec l’UMPS mandatée par l’oligarchie pour hisser le candidat Macron au second tour, ce qui ne sera pas facile. L’UMPS et les médias dominants contre le peuple, l’équation est simple.

C’est pour cette raison que Fillon joue le peuple, enfin, ses 4 millions d’électeurs de la primaire de droite, contre ses soutiens, qui se retirent, sur ordre, un par un. La stratégie de résistance en jouant le bas contre le haut est la bonne, d’un point de vue électoral. S’opposer à l’ordre dominant est payant, on l’a vu avec Trump. Toute la question est de savoir si Fillon aura le courage de se griller avec les Maîtres. De son côté, Marine Le Pen, elle, n’a pas ce problème : elle est carbonisée par les lobbies (sioniste, LGBT, franc-maçon, grand patronat) depuis longtemps. Un héritage de son père qui, lui, n’a jamais failli dans la tempête.

Il aurait été intéressant d’avoir Jean-Marie Le Pen pour cette élection !

Les médias et les hommes politiques qui prennent part à cette ingénierie antidémocratique n’en sortiront pas indemnes. Une grande lessive est à venir. Si Macron gagne, la France sera ingouvernable, on sera vraiment dans un schéma révolutionnaire, une coupure nette entre le bas et ce haut, car cette « élite » n’est pas éternelle. Ceux qui misent aujourd’hui sur le mauvais cheval perdront tout.

Source modifiée de E&R

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