Fabius en garde à vue

faux, escroquerie et blanchiment

Le fils du ministre des Affaires étrangères a été placé en garde à vue ce mardi à Nanterre

homas Fabius a passé douze heures en garde à vue mardi et son luxueux appartement parisien a été perquisitionné, les enquêteurs s’intéressant au train de vie du fils du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Thomas Fabius « est ressorti libre après douze heures d’audition » dans les locaux de l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) de la direction centrale de la police judiciaire, a déclaré son avocat Me Cyril Bonan, dans un communiqué diffusé dans la nuit de mardi à mercredi. Il devrait être entendu par un juge « dans les semaines qui viennent ».

Une information judiciaire avait été ouverte en 2013 pour éclaircir d’importants mouvements de fonds qui pourraient avoir transité par les comptes de Thomas Fabius.
Appartement perquisitionné

Les enquêteurs s’intéressent notamment à l’acquisition en 2012 d’un appartement à Paris pour sept millions d’euros. Cette transaction avait fait l’objet d’un signalement par la cellule antiblanchiment de Bercy, Tracfin. Cet appartement, situé boulevard Saint-Germain, « a été perquisitionné mardi matin », selon une source proche de l’enquête.

C’est la première fois que Thomas Fabius est entendu dans cette affaire par les enquêteurs de l’office central de répression de la grande délinquance financière de la direction centrale de la police judiciaire. « Cela fait quatre ans qu’il attendait ce moment », a affirmé son avocat, ajoutant que son client avait « pu s’expliquer de manière complète et détaillée », « déterminé à faire reconnaître son innocence et à mettre fin à quatre ans de mises en cause injustifiées ».
Un mandat d’arrêt aux États-Unis

Thomas Fabius est également visé par un mandat d’arrêt délivré par les États-Unis fin octobre. Il est accusé d’avoir rédigé des chèques en bois d’un montant total de plus de 3,5 millions de dollars (3,2 millions d’euros) dans plusieurs casinos de Las Vegas, mi-2012. 

« Il assure qu’il ne s’agit pas de chèques, mais de reconnaissances de dettes rédigées sur papier libre et qui ont valeur de bon à payer », selon la source proche du dossier. Il risque en tous cas de se faire interpeller s’il se rend aux Etats-Unis.

Thomas Fabius avait déjà eu des ennuis judiciaires en France en 2009 quand une association autour d’un projet de carte de paiement à puce pour l’Afrique avait tourné court.

Un entrepreneur avait porté plainte contre lui et il avait reconnu en juin 2011 avoir « détourné des fonds à hauteur de 90 000 euros » lors d’une procédure de plaider-coupable. Il avait été condamné à une amende de 15 000 euros dont 10 000 avec sursis.

source : sudouest

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